jeudi 15 novembre 2007

Laisser passer la lumière

Chaque jour, je vois de moins en moins clair. Il y a ce voile sur tes mots qui se dépose. Celui des mots fantômes qui me rendent opaque. Les mots d'un autre. Je les regarde, je ne te lis pas. Leur forme dessine une ombre éparse sur le papier, épaisse sous mes yeux. La nuit me happe et je ne rêve plus ni de beau ni de mauvais. J'observe seulement le noir qui s'étend devant moi comme la dépouille du petit jour. Inerte. J'aimerais que tes mots rayonnent, j'aimerais qu'ils m'éclairent, qu'ils m'éclairent si fort que je ne puisse plus les éteindre. Mais ils restent éperdument ternes et désespéremment muets...

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